Psaume 123. Oh ! vers Toi, j’ose enfin lever les yeux

Prière des fidèles affligés par les méchants qui s'élèvent orgueilleusement contre Dieu.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551

1. Oh ! vers Toi, j’ose enfin lever les yeux,
Vers Toi qui es aux cieux.
Un serviteur souffrant s’attend à être
Secouru par son maître
Et la servante a l’œil sur sa maîtresse
Aussitôt qu’on la blesse,
Vers notre Dieu nous regardons ainsi
Le salut est en Lui.

Psaume 122. Depuis l’instant où l’on m’a dit

Il se réjouit parce que Jérusalem, lieu choisi pour le service de Dieu et figure de l'Église, est en train de s'édifier, et il prie Dieu pour son avancement.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551

1. Depuis l’instant où l’on m’a dit :
« Allons ensemble visiter
Le lieu que Dieu veut habiter »,
Oh ! que mon cœur s’est réjoui !
Enfin nos pas s’arrêteront,
Tes grandes portes s’ouvriront,
rusalem, pour les files ;
rusalem qui te maintiens
Bien unie avec tous les tiens,
Comme une cité fraternelle.

Psaume 121. Vers les monts j’ai levé les yeux

Le psalmiste chante qu'à son exemple les fidèles doivent attendre tout leur secours du Dieu qui conduira toutes leurs saintes entreprises. Souvent considéré comme le psaume des voyageurs.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551

1. Vers les monts j’ai levé les yeux,
Cherchant au long des jours
D’où viendra le secours ;
Mais en Dieu seul qui fit les cieux
Et cette terre ronde,
Maintenant je me fonde.

Psaume 120. Quand je tombe dans la détresse

Prière du Prophète, banni par le faux rapport de ses envieux. Il demande d'être délivré d’habiter au milieu des infidèles, chez lesquels il se déplaît.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551

1. Quand je tombe dans la détresse,
C’est au Seigneur que je m’adresse ;
Il suffit dans la nuit profonde
D’appeler pour qu’il me réponde.
Seigneur, de ces lèvres menteuses
Et de ces langues trop flatteuses,
livre-moi par ta bonté,
Par l’éclat de ta vérité.

Psaume 119. O bien heureux tout être humain qui vit

Psaume d'un art inimitable et d'une ardeur extraordinaire dans lequel le Psalmiste ne peut se rassasier d'exprimer les louanges de la Loi de Dieu et l'amour qu'il lui porte. Il y entremêle plusieurs supplications ou consolations excellentes. Prière que le fidèle doit toujours avoir dans le cœur et sur les lèvres. En effet, le terme « Loi de Dieu » est synonyme ici (comme ailleurs) de révélation et désigne tout le contenu de l'Écriture sainte que les nombreuses expressions employées envisagent sous divers aspects : commandement, parole ou promesse, chemin, etc.

Le plus long des Psaumes a une structure alphabétique. Ses vingt-deux parties se composent de huit versets commençant tous par une des lettres de l'alphabet hébreu. Nous reproduisons ici le nom des lettres, comme titres des vingt-deux chants qui suivent.

Théodore de Bèze (1998) - Genève,1551

א – Aleph

1. O bien heureux tout être humain qui vit
En plein accord avec sa conscience,
Selon la Loi de l’Eternel qu’il suit !
Le vrai bonheur est pour toute existence
Qui veut garder ses statuts précieux,
Et progresser encor dans sa science.

Psaume 118. Rendez à Dieu louange et gloire

C'est un hymne dans lequel David rendit publiquement grâces quand il eut été délivré de tous ses maux et établi comme roi sur tout Israël. Il se rendit au lieu où se trouvait l'arche de l'alliance. Là, de tout cœur, il célébra l'amour miséricordieux que Dieu lui avait manifesté. De plus, il apparaît clairement comme une préfiguration de Jésus-Christ.

Clément Marot (1998) - 1543/Genève, 1551

1. Rendez à Dieu louange et gloire,
Car il est doux, il est clément ;
Et sa fidélité notoire
Dure perpétuellement.
Qu’Israël aujourd’hui s’accorde
A chanter solennellement
Que sa grande miséricorde
Dure perpétuellement.

Psaume 117. Toutes gens, louez le Seigneur

Exhortation à tous les peuples de louer Dieu pour la bonté qu'il leur montre et la vérité qu'il leur garde à toujours.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551

1. Toutes gens, louez le Seigneur,
Tous peuples, chantez son honneur.
Car son amour fidèle et doux
Se multiplie encore sur nous,
Et sa très ferme vérité
Demeure à perpétuité.

Psaume 116. J’aime mon Dieu car dès que j’ai crié

Le psalmiste énumère les périls extrêmes dans lesquels il s’est trouvé. Il reconnaît la bonté du Seigneur qui l’a délivré. Après s’être exhorté à se réjouir, il exprime le désarroi dans lequel il était tombé. Il ajoute que de son côté il ne peut que témoigner des bienfaits qu’il a reçus de Dieu ; il veut le faire en rendant un sacrifice solennel d’actions de grâces.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1562


1. J’aime mon Dieu car dès que j’ai crié
Mon âme a su qu’elle é-tait é-tendue ;
Puisque vers moi son oreille est tendue,
Je veux aussi tous les jours le prier.

Psaume 115. Non point à nous, non point à nous, Seigneur

Cette prière demande que Dieu veuille, pour sa gloire, diriger son peuple, en sorte que tous reconnaissent que le Seigneur est le seul vrai Dieu, et que les idoles des Païens ne sont que l'ouvrage des hommes.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, 1539/Lyons, 1547

1. Non point à nous, non point à nous, Seigneur,
Mais à ton nom donne gloire et honneur
Pour ton amour fidèle !
Pourquoi les gens devraient-ils se moquer :
« Que fait ce Dieu qu’ils ont tant invoqué,
est ce Dieu modèle ? »

Psaume 114. Quand Israël hors d’Egypte sortit

Il est question ici de la délivrance d'Israël libéré de l'esclavage égyptien, et succinctement des principaux miracles que Dieu fit pour cela (Exode 14 et 15, Josué 3).

Clément Marot (1998) - Strasbourg, 1539/Lyons, 1548

1. Quand Israël hors d’Egypte sortit,
Quand les enfants de Jacob sont partis
D’une terre étrangère,
Juda devint la gloire du vrai Dieu,
Et Dieu se fit prince du peuple hébreu
Qui est son sanctuaire.