Psaume 120. Quand je tombe dans la détresse

Prière du Prophète, banni par le faux rapport de ses envieux. Il demande d'être délivré d’habiter au milieu des infidèles, chez lesquels il se déplaît.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551

1. Quand je tombe dans la détresse,
C’est au Seigneur que je m’adresse ;
Il suffit dans la nuit profonde
D’appeler pour qu’il me réponde.
Seigneur, de ces lèvres menteuses
Et de ces langues trop flatteuses,
livre-moi par ta bonté,
Par l’éclat de ta vérité.

2. Dis moi, menteur, quel avantage
Te rapporte ce faux langage,
En quoi te sera profitable
Une langue aussi détestable ?
Tes mots sont flèches acérées,
Dʼune puissante main tirées,
Et tes propos envenimés
Autant de charbons allumés.

3. Hélas, combien mʼest ennuyeuse
Cette demeure malheureuse
Au-dessous des tentes maudites
De Kédar et des Méséchites !
Parmi ces nations cruelles
Qui nʼaiment rien que les querelles,
Jʼai bien trop longtemps séjourné,
Moi qui ne cherche quʼamitié.

4. J'ai beau leur parler de concorde
Leur cœur jamais ne s'y accorde ;
Je leur dis de ne pas combattre,
Mais ils ne sont prêts qu'à se battre.

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.