Psaume 9. De tout coeur, je t'exalterai

Chant triomphal par lequel David rend grâce à Dieu pour une grande victoire. Puis il magnifie la justice divine qui venge les siens en temps et lieu.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542 / Lyons, 1547


1. De tout cœur, je t’exalterai,
Seigneur, et je raconterai
Toutes tes œuvres sans pareilles
Qui sont de si grandes merveilles.

Psaume 8. O notre Dieu et Seigneur adorable (1998)

Avec une grande admiration, David célèbre ici la merveilleuse puissance du Créateur de toutes choses, et la grande bonté dont il a daigné user envers l'homme, l'ayant fait tel qu'il est.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève / Genève, 1551


1. O notre Dieu et Seigneur adorable,
Combien ton nom est grand et admirable
Par tout ce val terrestre spacieux, (a)
Et ta puissance a dépassé les cieux !

Psaume 3. Seigneur que d'ennemis

David, assailli par une puissante armée, s’émeut, puis il prend une si grande assurance en Dieu qu’après l’avoir imploré, il est certain de la victoire.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, 1539 / Genève, 1551

1. Seigneur que d’ennemis
Contre moi se sont mis
Et d’un seul coup se dressent !
Que de gens qui semblaient
Avec moi vivre en paix
De tout côté me blessent !
Beaucoup parlent de moi
En attaquant ma foi
Pour augmenter ma peine,
Disant : « Il est exclu
Par Dieu de tout salut,
Et sa prière est vaine ».

Psaume 139. Tous mes rêves, tous mes projets

David contemple la sagesse de Dieu, son art merveilleux qui apparaît dans la création, en particulier dans la structure du corps humain, et en conclut que rien ne peut être caché à un tel ouvrier. Il s’exhorte d’autant plus à marcher en présence de Dieu, sans hypocrisie. Finalement, il glorifie sa providence, tant en la grâce qu’il accorde aux fidèles que dans les jugements qu’il exerce sur ceux qui osent critiquer sa majesté.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551


1. Tous mes rêves, tous mes projets,
Seigneur mon Dieu, tu les connais ;
Que je sois assis ou de-bout,
Tu m’aperçois, Toi qui vois tout,
Et tu pénètres ma pensée
Quand à peine elle est élane.

Psaume 116. J’aime mon Dieu car dès que j’ai crié

Le psalmiste énumère les périls extrêmes dans lesquels il s’est trouvé. Il reconnaît la bonté du Seigneur qui l’a délivré. Après s’être exhorté à se réjouir, il exprime le désarroi dans lequel il était tombé. Il ajoute que de son côté il ne peut que témoigner des bienfaits qu’il a reçus de Dieu ; il veut le faire en rendant un sacrifice solennel d’actions de grâces.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1562


1. J’aime mon Dieu car dès que j’ai crié
Mon âme a su qu’elle é-tait é-tendue ;
Puisque vers moi son oreille est tendue,
Je veux aussi tous les jours le prier.

Psaume 47. Frappez dans vos mains

Cantique de réjouissance, chanté quand l’arche fut déposée à Jérusalem. Elle était le témoignage de l’alliance faite avec le Seigneur, et la figure de la venue de Jésus-Christ dans son Eglise, assurant la réconciliation de Dieu avec les hommes. Le prophète révèle de plus qu’en cette alliance seront compris non seulement les Juifs, mais aussi les empires et les puissants royaumes de la terre qui reconnaîtront le vrai Dieu comme leur souverain Seigneur et Roi.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551


1. Frappez dans vos mains, Vous tous les humains !
Venez applaudir, Faites retentir
Le nom solennel De Dieu, l’Eternel !
Tremblez à la fois De crainte et de joie :
Dieu, le grand Roi, fait Sentir en effet
Sa force à travers L’immense univers.

Psaume 7. Mon Dieu, mon unique espérance

Pendant la grande persécution de Saül, David prie pour sa délivrance ; il met en avant son innocence, souhaite le royaume qui lui a été promis et la confusion de ses adversaires. Finalement, il prévoit que ceux-ci périront par leur propre glaive, et il en loue Dieu.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542 / Genève, 1551


1. Mon Dieu, mon unique espérance,
J’attends de Toi la délivrance,
Sauve-moi des cruelles mains
De tant d’ennemis inhumains ;
De peur que leur chef ne m’attrape,
Qu’il ne m’arrête et qu’il ne frappe,
Comme un lion dans sa fureur,
Sans que je trouve un défenseur.

Préface

Mis en rime par le poète Clément Marot et le réformateur Théodore de Bèze entre 1539 et 1562, les cent-cinquante psaumes de la Bible furent mis à la disposition des Églises réformées pour le chant liturgique du culte protestant. La version définitive du psautier fut publiée en 1587.

Psaume 3. Ô Seigneur que de gens

David assailli d’une grosse armée, s’étonne du commencement ; puis prend une si grande fiance en Dieu, qu’après l’avoir imploré il s’assure de la victoire.



1. Ô Seigneur, que de gens
À nuire diligents,
Qui me troublent et grèvent!
Mon Dieu, que d’ennemis
Qui aux champs se sont mis,
Et contre moi s’élèvent!
Certes plusieurs j’en vois,
Qui vont disant de moi,
Sa force est abolie,
Plus ne trouve en son Dieu
Secours en aucun lieu:
Mais c’est à eux folie.