Psaume 42. Ainsi qu’on oit le cerf bruire

1. Ainsi qu’on oit le cerf bruire,
Pourchassant le frais des eaux,
Ainsi mon cœur qui soupire,
Seigneur, après tes ruisseaux,
Va toujours criant, suivant
Le grand, le grand Dieu vivant.
Hélas doncques, quand sera-ce
Que verrai de Dieu la face?

Psaume 36. Du malin le méchant vouloir

1. Du malin le méchant vouloir
Parle en mon cœur et me fait voir
Qu’il n’a de Dieu la crainte:
Car tant se plaît en son erreur,
Que l’avoir en haine et horreur
C’est bien force et contrainte.
Son parler est nuisant et fin,
Doctrine il va fuyant, afin
De jamais bien ne faire:
Songe en son lit méchanceté,
Au chemin tors est arrêté,
A nul mal n’est contraire.

Psaume 25. À toi, mon Dieu, mon cœur monte

1. À toi, mon Dieu, mon cœur monte,
En toi mon espoir ai mis;
Fais que je ne tombe à honte
Au gré de mes ennemis.
Honte n’auront voirement
Ceux qui dessus toi s’appuient;
Mais bien ceux qui durement
Et sans cause les ennuient.

Psaume 6. Seigneur qui voit la peine

David reconnaît avoir provoqué la colère de Dieu par sa faute. Il demande pardon de ses péchés. Il s’afflige de ne pouvoir louer Dieu qui le laisse en danger de mort. Puis, ayant repris courage, il magnifie la grâce divine, et tourne son propos contre ses ennemis qui se réjouissent de ses maux.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542


1. Seigneur qui vois la peine
mon péché me mène,
Cesse d’être irrité ;
Dans ta juste colère,
Ne sois pas si sévère
Que je l’ai mérité.

Psaume 5. Mon coeur aurait tant à te dire

David en exil, ayant beaucoup souffert et redoutant les flatteurs qui entouraient Saül, adresse sa prière à Dieu; puis il se console quand il pense que le Seigneur a toujours les mauvais en aversion, et qu’il favorise les bons.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542


1. Mon cœur aurait tant à te dire,
Et ne sait pas prier, Seigneur ;
Daigne comprendre un faible cœur
Perdu au fond de ton empire,
Et qui soupire.

Psaume 4. Entends l'appel que je t'adresse

Accablé par la révolte d’Absalom, il invoque Dieu, reprend les princes d’Israël qui conspirent contre lui, les appelle à la repentance, et conclut que la confiance en Dieu lui donne le vrai bonheur.

Clément Marot (1998)  - Strasbourg, Genève, 1542 / Genève, 1551


1. Entends l’appel que je t’adresse,
Dieu de justice en qui j’ai foi ;
Toi qui me vois dans la détresse,
Libère-moi de l’étroitesse,
Sois indulgent, écoute-moi.
Jusqu’à quand, âmes inhumaines,
Viendrez-vous pour tout m’arracher ?
Vous aimez les manœuvres vaines,
Les mensonges qui nous surprennent ;
C’est donc cela que vous cherchez.

Psaume 2. Pourquoi ce bruit au milieu des nations

On voit ici comment David et son royaume sont la vraie figure de l’indubitable prophétie de Jésus-Christ et de son règne.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, 1539 / Lyons, 1548

1. Pourquoi ce bruit au milieu des nations,
Quelle folie ou quel rêve les mène ?
Le monde entier soulevé d’ambitions
Est maintenant poussé par la plus vaine.
Les voilà donc, les grands rois de la terre,
Les gens puissants, leur but est bien précis :
Ils sont ligués pour déclarer la guerre
Contre Dieu tous, et contre son Messie.

Psaume 1. L’homme qui fuit le conseil des trompeurs

Ce psaume proclame que bienheureux sont ceux qui, rejetant les moeurs et le conseil des méchants, s’appliquent à connaître et à mettre en pratique la Loi de Dieu et malheureux ceux qui font le contraire.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, 1539 / Genève, 1551
 
1. L’homme qui fuit le conseil des trompeurs,
Sans s’arrêter au chemin des pécheurs
Ni sur le banc où les moqueurs s’asseyent,
Mais que la Loi du Seigneur émerveille
(Loi dont il est nuit et jour désireux),
Certainement, celui là est heureux.

Le Cantique de Siméon


1. Laisse-moi désormais,
Seigneur, aller en paix;
Car selon ta promesse,
Tu fais voir à mes yeux
Le salut glorieux,
Que j’attendais sans cesse;

Les Commandements de Dieu


 1. Écoute, Israël, avec crainte,
Dieu tonnant au mont de Sina;
Sois attentif à la loi sainte,
Que de sa bouche il te donna.