Psaume 40. J’avais déjà patiemment attendu

David loue Dieu qui l’a secouru et conclut que seul est heureux celui qui se confie en Dieu. Il prédit l’abolition de son péché (comme il est exposé dans l’épître aux Hébreux, chapitre 10) et se consacre au service du Seigneur, certain d’être exaucé, afin de pouvoir le glorifier.

Théodore de Bèze (1998) – Genève, 1551


1. J’avais déjà patiemment attendu
Que Dieu montre sa volonté,
Il s’est tourné de mon côté.
A mes appels, Lui-même a répondu.
Et de la fosse obscure,
De la boue et l’ordure
D’un gouffre il m’a tiré ;
Mes pieds sont affermis,
Et les voilà remis
Sur un roc assuré.

Psaume 39. Je m’étais dit : je veillerai de près

Exemple singulier du combat d’un cœur fidèle contre le désespoir et l’impatience.

Théodore de Bèze (1998) – Genève, 1551


1.  Je m’étais dit : je veillerai de près
A ma conduite désormais.
Je ne veux pas dire un mot de travers
En face de l’homme pervers.
Et, s’il le faut, j’aime mieux bâillonner
Ma bouche plutôt que parler.

Psaume 38. Dieu tout-puissant, ne châtie

Prière d’un grand malade. Il crie dans sa souffrance, abandonné de ses amis, entouré de méchanceté et il implore l’aide de son Dieu.

Clément Marot (1998) – Strasbourg, Genève, 1542 / Genève, 1551


1. Dieu tout-puissant, ne châtie
Pas ma vie
Dans ton indignation ;
Retiens ta juste colère,
Et modère
Un peu ma punition.

Psaume 37. Ne sois pas fâché si durant cette vie

C’est toujours un problème de voir les succès des méchants. David exprime la certitude que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment et craignent Dieu. Les autres semblent fleurir quelque temps, mais leur bonheur ne peut être que passager.

Clément Marot (1998) – Strasbourg, Genève, 1542 / Genève, 1551


1. Ne sois pas fâché si durant cette vie
Souvent tu vois prospérer les méchants ;
Aux biens qu’ils ont ne porte pas envie,
Car les trompeurs à la fin trébuchants
Seront fauchés comme une avoine prête,
Et sécheront comme l’herbe des champs.

Psaume 36. Je suis troublé quand lʼinsidieux

Exaltation de la grande bonté de Dieu, répandue sur toutes les créatures, bonnes ou mauvaises. Les élus la sentent particulièrement. Prière pour les fidèles et annonce de la ruine des impies.

Clément Marot (1998) - 1543 / Genève, 1551


1. Je suis troublé quand l’insidieux
clare : « On vit si bien sans Dieu,
Libéré de Sa crainte ! »
Sans remords il s’en va, glissant
Vers ses désirs, en maudissant
Toute doctrine sainte.
Mais il tient un discours trompeur,
Il fuit la vérité, par peur
Du bien qu’il faudrait faire.
Il rêve à des coups défendus,
Et choisit les sentiers tordus,
Ceux du mal qu’il préfère.

Psaume 35. Accuse mes accusateurs

David reconnaît que ses ennemis qui le persécutaient à grand tort et résistaient consciemment à la volonté de Dieu sont des réprouvés qu’il maudit. Il prie pour sa délivrance, afin que Dieu en soit glorifié. Psaume plein de foi et de l’amour de Dieu ; dont il faut se garder d’abuser par esprit de vengeance.

Théodore de Bèze (1998) – Genève, 1551

1. Accuse mes accusateurs,
Combats, Seigneur mes agresseurs,
Saisis le bouclier, la lance
Et lève-toi pour ma défense.
Charge-les pour les disperser
Et les empêcher d’avancer.
Dis à mon cœur : Ne tremble plus,
Je suis ta force et ton salut.

Psaume 34. Je n’arrête jamais

David, ayant échappé à Achis (1 Samuel 21), composa ce psaume dans lequel chaque verset correspond à une lettre de l’alphabet hébreu. Il témoigne ainsi de l’immense bonté de Dieu. Psaume de singulière consolation.

Théodore de Bèze (1998) – Genève, 1551


1. Je n’arrête jamais
De bénir le nom du Seigneur,
Ma voix s’élève en son honneur ;
Le temps que je vivrai
Je n’ai d’autre plaisir
Que de le voir glorifié,
Et tout bon cœur humilié
Pourra s’en réjouir.

Psaume 33. Réveille-toi, peuple fidèle

Bel hymne. Le prophète invite à célébrer le Tout-Puissant; il proclame ses merveilles et exhorte les princes à ne pas se confier en leurs forces, puis il promet le secours de Dieu à ceux qui le révèrent et l'invoquent.

Clément Marot (1998) - 1542 / Genève, 1551


1. Réveille-toi, peuple fidèle,
En ton Seigneur réjouis-toi.
La louange est normale et belle
Dans la bouche des hommes droits.
Sur la douce harpe
Pendue en écharpe
Louez le Seigneur ;
Chantez des cantiques,
Que toute musique
Joue à son honneur.

Psaume 32. Heureux celui dont les fautes commises

David, atteint par une maladie dans laquelle il voit une sanction divine, reconnaît son péché. Il expérimente le pardon de Dieu, et exhorte les hommes à se convertir et à se réjouir en Dieu.

Clément Marot (1998) – Strasbourg, 1539 / Genève, 1551


1. Heureux celui dont les fautes commises
Sont par la grâce entièrement remises,
Dont les péchés, les iniques péchés
Devant son Dieu sont couverts et cachés !
O combien plein de vrai bonheur j’estime
L’homme à qui Dieu ne compte plus son crime,
Et dans l’esprit duquel tout le ferment
D’hypocrisie a disparu vraiment.

Psaume 31. J’ai mis en Toi mon espérance

David, traqué dans le désert de Maon (1 Samuel 23), peint au vif les tourments des fidèles. Comme d’une tempête, ses cris montent vers le ciel ; il décrit l’extrême danger dans lequel il est, puis il se rassure en pensant à la fidélité de Dieu. Psaume excellent pour ceux qui passent par une grande épreuve.

Théodore de Bèze (1998) – Genève, 1551


1. J’ai mis en Toi mon esrance,
Seigneur, je ne crains plus
D’être jamais déçu.
Accorde-moi la délivrance,
Dans ta haute justice
Que tous les saints bénissent.