1. Seigneur, c’est Toi que je réclame,
Prête l’oreille, écoute-moi ;
Entends mes cris et hâte-toi
De venir consoler mon âme.
Comme on y voit monter lʼencens ;
Et reçois les mains que je tends,
Comme au soir tu reçois lʼoffrande.
3. O Seigneur, veille sur la porte
De mes lèvres pour quʼaucun mal,
Ni propos faux et déloyal,
Ni parole impure nʼen sorte.
4. Nʼincline pas mon âme aux vices
Dont les méchants sont enchantés ;
Garde-moi de les imiter
Ou de goûter à leurs délices.
5. Si parfois le juste tempête
Contre moi, cʼest quʼil est très doux,
Je reçois volontiers ses coups
Comme un vrai baume sur ma tête.
6. Mais quoi ? bien vite le temps passe,
Et je vais voir ces malheureux
Si misérables que pour eux
Il me faudra demander grâce.
7. Quand leurs dirigeants détestables
Du haut en bas seront jetés,
Mes discours seront écoutés,
On les trouvera véritables.
8. « Quand on fend le bois ou la pierre,
Tout vole en éclats, en morceaux ;
Ainsi, le long de nos tombeaux
Nos os disjoints gisent par terre ».
9. En Toi seul je me réfugie,
Je tiens les yeux fixés sur Toi,
Tu es mon espoir et ma foi,
Mon Dieu, soutiens encore ma vie !
10. Garde-moi dʼêtre pris au piège
Que ces malheureux mʼont tendu ;
Ils voudraient tant me voir perdu,
Et leur méchanceté mʼassiège.
11. Mais dʼun coup le Seigneur attrape
Dans leurs filets tous ces pervers ;
Tandis que je passe au travers,
Et que sain et sauf jʼen échappe.
Psautier de Genève (1998)
Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec autorisation.