Psaume 92. Oh ! que c’est chose belle

1. Oh ! que c’est chose belle de te louer, Seigneur,
De chanter ton honneur, Très-Haut, d’un cœur fidèle.
Prêchant à la venue du matin ta bonté,
Et ta fidélité quand la nuit est venue.

2. Sur la douce musique des cordes se pinçant,
Le luth accompagnant la harpe magnifique.
Joie au coeur mʼest done par tes ouvrages saints ;
De lʼoeuvre de tes mains notre âme est enchantée.

3. Quelle immense richesse dans tes bienfaits, Seigneur,
Et quelle profondeur aussi dans ta sagesse !
Ce que cela peut être échappe à lʼétourdi,
Et le sot abêti voit tout sans rien connaître.

4. Si les pervers fleurissent comme lʼherbe des champs,
Si les plans des méchants trop souvent réussissent,
On les verra de me se flétrir à jamais.
Mais, ô Seigneur, tu es à jamais Dieu suprême.

5. Les puissances de haine, Seigneur, se dissoudront
Avec tous ceux qui font une oeuvre si malsaine.
Mais, Toi, tu me reves et me rends la vigueur,
Comme le buffle élève sa corne et va sans peur.

6. Lʼhuile fraîche est vere sur ma tête, et mes yeux
Verront sur ces haineux lʼeffet de mes pensées ;
Car de ces infiles qui mille maux nous font
Mes oreilles auront dʼagréables nouvelles.

7. Ainsi croîtra le juste, verdoyant tous les ans,
Comme un cèdre au Liban, ou le palmier robuste.
Oui, les heureuses plantes de la maison de Dieu
Seront au beau milieu des parvis florissantes.

8. Même on voit leur vieillesse porter des fruits divers,
Car vigoureux et verts on les verra sans cesse
Pour prêcher la droiture du Seigneur mon appui :
Il nʼy a pas en Lui trace dʼune souillure.

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec autorisation.