Après avoir évoqué la gloire du Dieu créateur, Moïse décrit la misérable condition à laquelle l'homme est assujetti par son péché. Il prie Dieu qu'il en fasse prendre conscience à chacun. Enfin il demande son secours afin que Dieu soit glorifié en ses serviteurs.
Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551
1. Tu as été, Seigneur, notre retraite,
Un abri sûr de lignée en lignée
Avant qu’un jour les montagnes soient nées
Et que le monde et la terre fut faite,
Tu étais Dieu déjà comme tu es,
Et comme aussi tu seras à jamais.
2. Quand il te plaît, l’homme devient poussière
Car tu as dit : Créatures mortelles,
Je vous enjoins de rentrer dans la terre.
Mille ans pour Toi, Dieu de vie éternelle,
Sont comme un jour pour nous si vite enfui,
Ou comme un temps de veille dans la nuit.
3. Dès que tu viens verser sur eux l’orage,
Tous ils s’en vont comme un songe s’efface.
Il faut si peu, rien qu’un matin qui passe
Pour les faner, pareils tous à l’herbage
Vert au matin avec sa belle fleur,
Fauché le soir sans force ni couleur.
4. Oui, ton courroux brûlant nous extermine ;
Nous méritons ta fureur et nous sommes
Epouvantés quand ta face Divine
Met devant Toi tous les péchés des hommes,
Car rien n’échappe à tes clairs yeux ouverts
Et les secrets des coeurs sont découverts.
5. Enfin voilà ce que nos jours deviennent
Par ta colère, et l’être humain s’envole
Aussi soudain qu’en l’air une parole.
Pauvres humains ! à quel âge ils parviennent ?
Septante ou bien quatre-vingts ans pour ceux
Qui ont le corps plus fort et vigoureux.
6. Encore la fleur de cette vie est telle
Qu’on y ressent toujours peine et misère ;
Elle s’enfuit et nous tous avec elle.
Hélas, qui sait jusqu’où va ta colère ?
Même pour ceux qui savent ton pouvoir,
Ton châtiment se fait apercevoir.
7. Fais-nous comprendre, enseigne-nous sans cesse
Combien est court le cours de notre vie,
Et désormais nous n’aurons qu’une envie,
C’est d’appliquer nos coeurs à ta sagesse.
Reviens vers nous ; est-ce bientôt, Seigneur ?
Sois indulgent envers tes serviteurs.
8. Dès le matin, que ton amour remplisse
Chacun de nous pour qu’en liesse et en joie
Le cours entier de nos jours s’accomplisse.
Permets enfin que ton peuple revoie
Des jours heureux succèdent aux rigueurs,
Des ans de grâce après ceux de douleurs.
9. En tes croyants rends ton oeuvre visible,
Que ta grandeur en leurs enfants reluise ;
Qu’autour de nous soit la gloire indicible
De notre Dieu, et qu’elle nous conduise.
Seigneur, pitié pour nous, pauvres humains !
Conduis toujours notre ouvrage et nos mains.
Car tu as dit : Créatures mortelles,
Je vous enjoins de rentrer dans la terre.
Mille ans pour Toi, Dieu de vie éternelle,
Sont comme un jour pour nous si vite enfui,
Ou comme un temps de veille dans la nuit.
3. Dès que tu viens verser sur eux l’orage,
Tous ils s’en vont comme un songe s’efface.
Il faut si peu, rien qu’un matin qui passe
Pour les faner, pareils tous à l’herbage
Vert au matin avec sa belle fleur,
Fauché le soir sans force ni couleur.
4. Oui, ton courroux brûlant nous extermine ;
Nous méritons ta fureur et nous sommes
Epouvantés quand ta face Divine
Met devant Toi tous les péchés des hommes,
Car rien n’échappe à tes clairs yeux ouverts
Et les secrets des coeurs sont découverts.
5. Enfin voilà ce que nos jours deviennent
Par ta colère, et l’être humain s’envole
Aussi soudain qu’en l’air une parole.
Pauvres humains ! à quel âge ils parviennent ?
Septante ou bien quatre-vingts ans pour ceux
Qui ont le corps plus fort et vigoureux.
6. Encore la fleur de cette vie est telle
Qu’on y ressent toujours peine et misère ;
Elle s’enfuit et nous tous avec elle.
Hélas, qui sait jusqu’où va ta colère ?
Même pour ceux qui savent ton pouvoir,
Ton châtiment se fait apercevoir.
7. Fais-nous comprendre, enseigne-nous sans cesse
Combien est court le cours de notre vie,
Et désormais nous n’aurons qu’une envie,
C’est d’appliquer nos coeurs à ta sagesse.
Reviens vers nous ; est-ce bientôt, Seigneur ?
Sois indulgent envers tes serviteurs.
8. Dès le matin, que ton amour remplisse
Chacun de nous pour qu’en liesse et en joie
Le cours entier de nos jours s’accomplisse.
Permets enfin que ton peuple revoie
Des jours heureux succèdent aux rigueurs,
Des ans de grâce après ceux de douleurs.
9. En tes croyants rends ton oeuvre visible,
Que ta grandeur en leurs enfants reluise ;
Qu’autour de nous soit la gloire indicible
De notre Dieu, et qu’elle nous conduise.
Seigneur, pitié pour nous, pauvres humains !
Conduis toujours notre ouvrage et nos mains.
Psautier de Genève (1998)
Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.