Psaume 84. Seigneur de l’univers, mon Dieu

1. Seigneur de l’univers, mon Dieu,
Que tes demeures sont un lieu
Plus que tout autre désirable !
Mon cœur languit, mes sens ravis
vent sans cesse à tes parvis
l’on te proclame Admirable ;
Mon cœur et ma chair, s’élevant,
Cherchent ta face, ô Dieu vivant.

2. Les moineaux trouvent un logis,
Les hirondelles ont leurs nids,
O Toi par qui le monde existe,
Mon Dieu, mon Roi me soutenant,
las, où sont-ils maintenant
Les autels où ta grâce habite ?
Heureux qui peut dans ta maison
Te louer en toute saison.

3. Oh, que bienheureux est celui
Dont tu es la force et lʼappui ;
Dans son coeur, ta route est tracée.
Passant le val sec et hideux
Des Mûriers, lʼhomme courageux
Qui peine dans sa traversée,
Trouve une source et creusera
Des puits que le ciel remplira

4. De force en force ils marcheront ;
Enfin, ils pourront dans Sion
Offrir à Dieu leur vie entière.
Seigneur tout-puissant, Eternel,
De ton haut séjour immortel,
Daigne écouter cette prière ;
Dieu de Jacob en qui jʼai foi,
Je tʼen supplie, exauce-moi

5. Toi, notre bouclier, ô Dieu,
Sur ton messie, ouvre les yeux !
Oui, je préfère en toutes sortes
Un jour chez Toi que mille ailleurs.
Oh, combien je trouve meilleur
Dʼêtre un simple garde à tes portes,
Plutôt que dʼavoir, sans ta paix,
Chez les méchants un beau palais.

6. Car notre Seigneur Dieu très doux,
Soleil et bouclier pour nous,
Nous donne la gloire et la grâce.
Notre Dieu, juste en chaque endroit,
Comble tous ceux qui marchent droit,
Et jamais leur bonheur ne passe.
Dieu tout-puissant, heureux cent fois
Lʼhomme appuyé vraiment sur Toi !

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec autorisation.