Exhortation à reconnaître la miséricorde dont Dieu a usé de tout temps envers son peuple, en paroles et en actes. À l'opposé, ce psaume montre combien le peuple s'est rendu indigne de tant de bienfaits par son ingratitude.
Théodore de Bèze (1998) - Genève,1562
1. Chantez gaiement
A Dieu qui nous prête
Sa force en tout temps ;
Au Dieu d’Israël,
De la terre au ciel,
Vont nos chants de fête.
2. Chantez des chansons
De douce musique ;
Joignez-y les sons
De harpe et tambour ;
Le luth à son tour
Sonne son cantique.
3. Au premier du mois
Sonnez la trompette,
A toute les fois
Que pour faire honneur
A son seul Seigneur
Jacob est en fête.
4. Pour tout Israël,
Telle est lʼordonnance
Que fit lʼEternel
En lui décrétant
Ce signe éclatant
De son alliance.
5. Quand il le sauva
Dʼun long esclavage
Et quʼil le guida,
Son peuple lʼentendit
Sans lʼavoir appris
Un nouveau langage :
6. Jʼôtai les sacs lourds
De son dos fragile ;
Il peinait aux fours
(Labeur inhumain),
Jʼôtai de sa main
Les seaux pleins dʼargile.
7. Vers moi tu courus,
Meurtri par la guerre.
Je tʼai secouru,
Je tʼai exaucé,
Me tenant caché
Dans mon grand tonnerre.
8. Je tʼai éprouvé
Aux eaux de Querelle
Et, tʼayant trouvé
Dʼun coeur endurci,
Je parlais ainsi
A ton coeur rebelle :
9. Mon peuple, entends-moi,
Je fais alliance
Moi-même avec toi.
Oh, si tu voulais
Ecouter ma voix
Avec patience !
10. Chez toi tu nʼauras
Pas de vaine idole ;
Tu nʼadoreras
Que le Dieu des cieux ;
Fuis tous ces faux dieux
Qui sont chose folle.
11. Car je suis ton Dieu
Dʼessence éternelle,
Qui tʼai dans ce lieu
Mis et attiré,
Tʼayant retiré
DʼEgypte cruelle.
12. Ouvre seulement
Ta bouche bien grande,
Et soudainement
Tu es établi
De la voir ainsi
Se remplir de viande.
13. Mais mon peuple élu
Nʼaime pas mʼentendre ;
Il nʼa pas voulu,
Même étant prié,
Vraiment écouter
Ma voix douce et tendre.
14. Je fus irrité
Le livrant en proie
A la dureté
De son coeur pervers,
A tort, à travers,
Pour suivre sa voie.
15. Si tu mʼécoutais,
O peuple rebelle,
Et si tu voulais
Marcher avec moi,
Israël, tout droit
En restant fidèle.
16. Il me faudrait peu
Pour vaincre et défaire
Ceux qui sont contre eux ;
Ma main tournerait,
Elle sʼabattrait
Sur leur adversaire.
17. Tous ses ennemis,
Remplis de détresse,
Lui seraient soumis ;
Et ce temps heureux
Eut duré pour eux
Sans fin et sans cesse.
18. La fleur du froment
Jamais nʼeut fait faute ;
Mon peuple vraiment
Se verrait comblé
Du miel écoulé
De la roche haute.
De douce musique ;
Joignez-y les sons
De harpe et tambour ;
Le luth à son tour
Sonne son cantique.
3. Au premier du mois
Sonnez la trompette,
A toute les fois
Que pour faire honneur
A son seul Seigneur
Jacob est en fête.
4. Pour tout Israël,
Telle est lʼordonnance
Que fit lʼEternel
En lui décrétant
Ce signe éclatant
De son alliance.
5. Quand il le sauva
Dʼun long esclavage
Et quʼil le guida,
Son peuple lʼentendit
Sans lʼavoir appris
Un nouveau langage :
6. Jʼôtai les sacs lourds
De son dos fragile ;
Il peinait aux fours
(Labeur inhumain),
Jʼôtai de sa main
Les seaux pleins dʼargile.
7. Vers moi tu courus,
Meurtri par la guerre.
Je tʼai secouru,
Je tʼai exaucé,
Me tenant caché
Dans mon grand tonnerre.
8. Je tʼai éprouvé
Aux eaux de Querelle
Et, tʼayant trouvé
Dʼun coeur endurci,
Je parlais ainsi
A ton coeur rebelle :
9. Mon peuple, entends-moi,
Je fais alliance
Moi-même avec toi.
Oh, si tu voulais
Ecouter ma voix
Avec patience !
10. Chez toi tu nʼauras
Pas de vaine idole ;
Tu nʼadoreras
Que le Dieu des cieux ;
Fuis tous ces faux dieux
Qui sont chose folle.
11. Car je suis ton Dieu
Dʼessence éternelle,
Qui tʼai dans ce lieu
Mis et attiré,
Tʼayant retiré
DʼEgypte cruelle.
12. Ouvre seulement
Ta bouche bien grande,
Et soudainement
Tu es établi
De la voir ainsi
Se remplir de viande.
13. Mais mon peuple élu
Nʼaime pas mʼentendre ;
Il nʼa pas voulu,
Même étant prié,
Vraiment écouter
Ma voix douce et tendre.
14. Je fus irrité
Le livrant en proie
A la dureté
De son coeur pervers,
A tort, à travers,
Pour suivre sa voie.
15. Si tu mʼécoutais,
O peuple rebelle,
Et si tu voulais
Marcher avec moi,
Israël, tout droit
En restant fidèle.
16. Il me faudrait peu
Pour vaincre et défaire
Ceux qui sont contre eux ;
Ma main tournerait,
Elle sʼabattrait
Sur leur adversaire.
17. Tous ses ennemis,
Remplis de détresse,
Lui seraient soumis ;
Et ce temps heureux
Eut duré pour eux
Sans fin et sans cesse.
18. La fleur du froment
Jamais nʼeut fait faute ;
Mon peuple vraiment
Se verrait comblé
Du miel écoulé
De la roche haute.
Psautier de Genève (1998)
Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.