Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551
1. Dans sa course inassouvie,
Le cerf brâme au loin des eaux,
O Seigneur, ainsi ma vie
Partout cherche tes ruisseaux.
Elle a soif du Dieu vivant,
Et s’écrie en le suivant :
O mon Dieu, quand donc sera-ce
Que mes yeux verront ta face ?
2. Mon seul pain, ce sont mes larmes
Nuit et jour en chaque lieu ;
On se rit de mes alarmes,
On me dit : Que fait ton Dieu ?
Je regrette la saison
Où jʼallais en ta maison,
Des cantiques plein la tête,
Au milieu du peuple en fête.
Nuit et jour en chaque lieu ;
On se rit de mes alarmes,
On me dit : Que fait ton Dieu ?
Je regrette la saison
Où jʼallais en ta maison,
Des cantiques plein la tête,
Au milieu du peuple en fête.
3. Mais quel chagrin te dévore ?
Mon âme, rassure-toi ;
Espère en Dieu car encore
Il sera loué de moi,
Quand dʼun regard seulement
Il guérira ton tourment.
O mon Dieu, je sens mon âme
Qui dʼun grand désir sʼenflamme.
4. Je pense à Toi depuis lʼheure
Où, traversant le Jourdain,
Sous lʼHermon jʼeus ma demeure
En pays froid et hautain.
Le gouffre au gouffre répond
Par le bruit que tes eaux font,
Lorsque tonne sur ma tête
Les torrents de la tempête.
5. Tous les flots de ta colère
Sur moi, Seigneur, ont passé,
Mais par ta grâce jʼespère
Que lʼorage va cesser.
Le jour tu me combleras,
Et la nuit tu me feras
Te chanter, lʼâme ravie,
Toi qui mʼas donné la vie.
6. Je dirai : Dieu, ma puissance,
Peux-tu mʼavoir en oubli ?
Vivrai-je dans la souffrance,
Oppressé par lʼennemi ?
Je sens leur méchants propos
Me pénétrer jusquʼaux os,
Quand on me dit dʼheure en heure :
Que fait ton Dieu quand tu pleures ?
7. Mais quel chagrin te dévore ?
Mon âme, rassure-toi ;
Espère en Dieu car encore
Il sera loué de moi.
Car il est le vrai Sauveur
Qui vient assécher tes pleurs,
Et tu seras assouvie,
Il est mon Dieu et ma vie.
Mon âme, rassure-toi ;
Espère en Dieu car encore
Il sera loué de moi,
Quand dʼun regard seulement
Il guérira ton tourment.
O mon Dieu, je sens mon âme
Qui dʼun grand désir sʼenflamme.
4. Je pense à Toi depuis lʼheure
Où, traversant le Jourdain,
Sous lʼHermon jʼeus ma demeure
En pays froid et hautain.
Le gouffre au gouffre répond
Par le bruit que tes eaux font,
Lorsque tonne sur ma tête
Les torrents de la tempête.
5. Tous les flots de ta colère
Sur moi, Seigneur, ont passé,
Mais par ta grâce jʼespère
Que lʼorage va cesser.
Le jour tu me combleras,
Et la nuit tu me feras
Te chanter, lʼâme ravie,
Toi qui mʼas donné la vie.
6. Je dirai : Dieu, ma puissance,
Peux-tu mʼavoir en oubli ?
Vivrai-je dans la souffrance,
Oppressé par lʼennemi ?
Je sens leur méchants propos
Me pénétrer jusquʼaux os,
Quand on me dit dʼheure en heure :
Que fait ton Dieu quand tu pleures ?
7. Mais quel chagrin te dévore ?
Mon âme, rassure-toi ;
Espère en Dieu car encore
Il sera loué de moi.
Car il est le vrai Sauveur
Qui vient assécher tes pleurs,
Et tu seras assouvie,
Il est mon Dieu et ma vie.
Psautier de Genève (1998)
Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Editions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.