Il dit que tout est plein d’infidèles et iniques ; décrit leur entendement corrompu ; souhaite et prédit leur ruine, et la délivrance du peuple de Dieu, par eux dévoré.
1. Le fol malin en son cœur dit et croit
Que Dieu n’est point, et corrompt et renverse
Ses mœurs, sa vie, horribles faits exerce;
Pas un tout seul ne fait rien bon ne droit,
Ni ne voudrait.
2. Dieu du haut ciel a regardé ici
Sur les humains, aveques diligence,
S’il en verrait quelqu’un d’intelligence,
Qui d’invoquer la Divine merci
Fut en souci;
3. Mais tout bien vu, a trouvé que chacun
A fourvoyé, tenant chemins damnables;
Ensemble tous sont faits abominables;
Et n’est celui qui face bien aucun,
Non jusqu’à un.
4. N’ont-ils nuls sens tous ces pernicieux,
Qui font tout mal, et jamais ne se changent,
Qui comme pain mon pauvre peuple mangent,
Et d’invoquer ne sont point soucieux
Le Dieu des cieux?
5. Certainement tous ébahis seront,
Que sur le champ ils trembleront de crainte;
Car l’Éternel par sa faveur très sainte
Tiendra pour ceux qui droits se trouveront,
Et l’aimeront.
6. Ha, malheureux, vous vous étudiez
À vous moquer de l’intention bonne
Que l’Immortel au pauvre affligé donne,
Pour ce qu’ils sont sur lui tous appuyés,
Et en riez.
7. Ô qui, et quand de Sion sortira
Pour Israël secours en sa souffrance?
Quand Dieu mettra son peuple à délivrance,
De joie adonc Israël jouira,
Jacob rira.
aveques : avec (str. 2)
adonc : alors (str. 7)
Psautier de Genève (1562)