Psaume 112. O bienheureuse la personne

Ce psaume enseigne une doctrine entièrement contraire aux idées courantes. Il montre que le vrai bonheur (même selon les critères de ce monde et durant cette vie transitoire) doit être cherché dans la crainte de Dieu, en marchant dans la droiture.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1562

1. O bienheureuse la personne
Qui craint l’Eternel et s’adonne
De bon cœur à sa loi entière !
Sa famille sera plus forte,
Car Dieu bénit de toute sorte
La race des gens droits sur terre.

2. Sa maison sera très heureuse ;
De tous biens, elle est plantureuse.
Sa justice est toujours durable.
Dieu de sa clarté belle et pure
Eclaire leur nuit plus obscure ;
Il est doux, bon et charitable.

3. Le débonnaire donne et prête ;
Il est sincère quand il traite,
Sa conduite nʼest point douteuse.
De lʼhomme qui, fuyant le vice,
Se voue au bien, à la justice,
La mémoire est toujours heureuse.

4. Aucune mauvaise nouvelle
Ne peut fléchir un coeur fidèle
Qui met en Dieu sa confiance.
Sa conscience bonne et sainte
Regarde lʼennemi sans crainte ;
Car de Dieu vient la délivrance.

5. Il ouvre son coeur et sa bourse
Au pauvre, à lʼhomme sans ressource.
Sa justice dure sans cesse.
Sʼil doit traverser de grands troubles,
Voilà que ses forces redoublent ;
Son front plein dʼhonneur se redresse.

6. Les méchants, voyant cette chose
pités auront bouche close ;
En grinçant les dents de colère
Ils en deviendront tous étiques.
Mais eux et leurs désirs iniques
Périront, quoiquʼils sachent faire.

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.