Prière de repentance du peuple de Dieu. Repassant son histoire, il reconnaît les grâces merveilleuses de Dieu et l'ingratitude dont les siens ont fait preuve, depuis le temps de leurs pères, en méconnaissant les bienfaits reçus. Prière pour obtenir le pardon d’un tel endurcissement.
Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1562
Pour l’amour qui n’a pas de fin !
Mais qui peut dire ses prouesses
Qu’on voit sur terre et dans le ciel ?
Avons-nous assez de sagesse
Pour rendre gloire à l’Eternel ?
2. Heureux le gardien de la loi,
Qui va toujours selon le droit !
Souviens-toi de moi, je tʼen prie,
Dieu fidèle qui nous maintiens ;
Et fais-moi vivre de ta vie
Quand tu viendras sauver les tiens.
3. De sorte que je puisse voir
Le bonheur que tu fais avoir
A tes élus ; que je partage
Avec ton peuple son plaisir,
Et quʼau sein de ton héritage
Je puisse aussi me réjouir.
4. Nos pères tʼavaient offensé ;
Nous aussi, nous avons péché,
Commettant des forfaits iniques,
Comme eux qui nʼavaient rien compris
A ces miracles authentiques
Quʼen Egypte autrefois tu fis.
5. Leurs coeurs ingrats sous-estimaient
Lʼimmensité de tes bienfaits ;
Même Israël fier à outrance
Près de la mer se rebella.
Mais Dieu démontrant sa puissance
Pour son nom les tira de là.
6. Menaçant la mer des Roseaux,
Il en tarit soudain les eaux ;
Au travers des gouffres horribles
Comme en pays sec les guida
Et, malgré les forces terribles
De leurs ennemis, les garda.
7. Il les sauva contre lʼeffort
De lʼennemi puissant et fort
Sur lequel les flots retournèrent
Sans quʼun seul ait pu sʼesquiver.
Ils crurent alors et louèrent
Celui qui les avait sauvés.
8. Mais ils oublièrent soudain
Tous les prodiges de sa main.
Sans attendre quʼil réalise
Son plan, nʼécoutant que la chair,
Et cèdant à leur convoitise,
Ils tentaient Dieu dans le désert.
9. Il leur donna donc le plaisir
De manger selon leur désir ;
Mais leur corps gourmands sʼétiolèrent.
Moïse alors fut exécré,
Puis ces jaloux se soulevèrent
Contre Aaron, prêtre sacré.
10. La terre sous Dathan sʼouvrit,
Sous Abiram quʼelle couvrit.
Dans tout leur camp les flammes prirent,
Le feu brûla les scélérats.
En Horeb, cʼest un veau quʼils firent,
Métal fondu quʼon adora.
11. Ils avaient changé le Seigneur
(Qui fut leur gloire et leur honneur)
En lʼimage dʼun boeuf qui broute ;
Et les miracles accomplis
En Egypte et durant la route
Tombèrent bientôt dans lʼoubli.
12. Ils oublièrent les hauts faits
Quʼau pays de Cham il a faits,
Et plus dʼun miracle terrible
Qui sur la mer Rouge a tonné.
Dieu dans son courroux indicible
Pensait à les exterminer.
13. Alors Moïse son élu
Pour le peuple est intervenu ;
Sachant la mort qui les menace,
Il vint sʼadresser au Seigneur ;
Comparaissant devant sa face,
Il en détourna la fureur.
14. Mais ils montrèrent du mépris
Pour un pays de si grand prix ;
Nʼayant pour Dieu que défiance
Ils ont murmuré bien des fois,
Montrant leur désobéissance,
Alors quʼils entendaient sa voix.
15. Cʼest pourquoi le Dieu souverain
Fit serment en levant la main
De les punir tous, de les faire
Tomber au milieu du désert,
De disperser dans sa colère
Leurs fils dans des pays divers.
16. Ensuite leurs coeurs se sont joints
A Baal-Péor néanmoins,
Mangeant pour les morts des offrandes.
Dieu dans son indignation
Frappa par des peines plus grandes
Leur aveugle dévotion.
17. Phinée alors osa punir
Un tel forfait. On put guérir
De cette plaie épouvantable ;
Et ce fait lui fut alloué
Comme une action très notable
Dont il sera toujours loué.
18. À Mériba, Dieu contesté
A cause dʼeux fut irrité ;
Leur conduite entraîna Moïse
A qui lʼon fit tant de tourment
Quʼil douta de son entreprise,
Et parla trop légèrement.
19. Au lieu dʼavoir exterminé
Les peuples par Dieu condamnés,
Avec eux ils se mélangèrent,
Imitant leurs actes honteux ;
Et les faux dieux quʼils adorèrent
Furent un grand piège pour eux.
20. Car ces cruels, ces inhumains
Sacrifièrent de leurs mains
Aux démons leurs fils et leurs filles,
Et firent du sang innocent
De leurs malheureuses familles
A leurs idoles un présent.
21. Ces meurtriers ont pollué
Un pays de toute beauté.
Par les crimes qui les souillèrent
Ils se sont tous contaminés,
Multipliant les adultères
Auxquels ils se sont adonnés.
22. La colère de Dieu flamba
Contre son peuple ; Il détesta
Un moment son propre héritage.
Sa justice les a soumis
Aux nations, même à la rage
De leurs plus cruels ennemis.
23. Par contrainte ils obéissaient
Aux méchants qui les haïssaient.
Bien souvent Dieu brisa leurs chaînes,
Quand même ils lui ont résisté ;
Et sʼils ont subi tant de peines,
Cʼest par leur propre iniquité.
24. Pourtant, dans sa compassion,
Dieu, regardant sa nation,
Se souvint de son alliance ;
Pour eux il sʼest laissé fléchir,
Selon sa grande bienveillance
Il a daigné leur revenir.
25. Il adoucit pour eux les coeurs
De leurs plus durs persécuteurs.
Notre Dieu, sauve-nous encore
Et, du milieu des nations,
Rassemble-nous pour quʼon tʼadore
En glorifiant ton saint nom !
26. Louange, hommage solennel
Au Seigneur, le Dieu dʼIsraël
Dans lʼinfini des temps, sans cesse !
Par vous tous, quʼil soit répondu :
Amen ! A Lui, force, sagesse,
Honneur en tous lieux soient rendus !
Qui va toujours selon le droit !
Souviens-toi de moi, je tʼen prie,
Dieu fidèle qui nous maintiens ;
Et fais-moi vivre de ta vie
Quand tu viendras sauver les tiens.
3. De sorte que je puisse voir
Le bonheur que tu fais avoir
A tes élus ; que je partage
Avec ton peuple son plaisir,
Et quʼau sein de ton héritage
Je puisse aussi me réjouir.
4. Nos pères tʼavaient offensé ;
Nous aussi, nous avons péché,
Commettant des forfaits iniques,
Comme eux qui nʼavaient rien compris
A ces miracles authentiques
Quʼen Egypte autrefois tu fis.
5. Leurs coeurs ingrats sous-estimaient
Lʼimmensité de tes bienfaits ;
Même Israël fier à outrance
Près de la mer se rebella.
Mais Dieu démontrant sa puissance
Pour son nom les tira de là.
6. Menaçant la mer des Roseaux,
Il en tarit soudain les eaux ;
Au travers des gouffres horribles
Comme en pays sec les guida
Et, malgré les forces terribles
De leurs ennemis, les garda.
7. Il les sauva contre lʼeffort
De lʼennemi puissant et fort
Sur lequel les flots retournèrent
Sans quʼun seul ait pu sʼesquiver.
Ils crurent alors et louèrent
Celui qui les avait sauvés.
8. Mais ils oublièrent soudain
Tous les prodiges de sa main.
Sans attendre quʼil réalise
Son plan, nʼécoutant que la chair,
Et cèdant à leur convoitise,
Ils tentaient Dieu dans le désert.
9. Il leur donna donc le plaisir
De manger selon leur désir ;
Mais leur corps gourmands sʼétiolèrent.
Moïse alors fut exécré,
Puis ces jaloux se soulevèrent
Contre Aaron, prêtre sacré.
10. La terre sous Dathan sʼouvrit,
Sous Abiram quʼelle couvrit.
Dans tout leur camp les flammes prirent,
Le feu brûla les scélérats.
En Horeb, cʼest un veau quʼils firent,
Métal fondu quʼon adora.
11. Ils avaient changé le Seigneur
(Qui fut leur gloire et leur honneur)
En lʼimage dʼun boeuf qui broute ;
Et les miracles accomplis
En Egypte et durant la route
Tombèrent bientôt dans lʼoubli.
12. Ils oublièrent les hauts faits
Quʼau pays de Cham il a faits,
Et plus dʼun miracle terrible
Qui sur la mer Rouge a tonné.
Dieu dans son courroux indicible
Pensait à les exterminer.
13. Alors Moïse son élu
Pour le peuple est intervenu ;
Sachant la mort qui les menace,
Il vint sʼadresser au Seigneur ;
Comparaissant devant sa face,
Il en détourna la fureur.
14. Mais ils montrèrent du mépris
Pour un pays de si grand prix ;
Nʼayant pour Dieu que défiance
Ils ont murmuré bien des fois,
Montrant leur désobéissance,
Alors quʼils entendaient sa voix.
15. Cʼest pourquoi le Dieu souverain
Fit serment en levant la main
De les punir tous, de les faire
Tomber au milieu du désert,
De disperser dans sa colère
Leurs fils dans des pays divers.
16. Ensuite leurs coeurs se sont joints
A Baal-Péor néanmoins,
Mangeant pour les morts des offrandes.
Dieu dans son indignation
Frappa par des peines plus grandes
Leur aveugle dévotion.
17. Phinée alors osa punir
Un tel forfait. On put guérir
De cette plaie épouvantable ;
Et ce fait lui fut alloué
Comme une action très notable
Dont il sera toujours loué.
18. À Mériba, Dieu contesté
A cause dʼeux fut irrité ;
Leur conduite entraîna Moïse
A qui lʼon fit tant de tourment
Quʼil douta de son entreprise,
Et parla trop légèrement.
19. Au lieu dʼavoir exterminé
Les peuples par Dieu condamnés,
Avec eux ils se mélangèrent,
Imitant leurs actes honteux ;
Et les faux dieux quʼils adorèrent
Furent un grand piège pour eux.
20. Car ces cruels, ces inhumains
Sacrifièrent de leurs mains
Aux démons leurs fils et leurs filles,
Et firent du sang innocent
De leurs malheureuses familles
A leurs idoles un présent.
21. Ces meurtriers ont pollué
Un pays de toute beauté.
Par les crimes qui les souillèrent
Ils se sont tous contaminés,
Multipliant les adultères
Auxquels ils se sont adonnés.
22. La colère de Dieu flamba
Contre son peuple ; Il détesta
Un moment son propre héritage.
Sa justice les a soumis
Aux nations, même à la rage
De leurs plus cruels ennemis.
23. Par contrainte ils obéissaient
Aux méchants qui les haïssaient.
Bien souvent Dieu brisa leurs chaînes,
Quand même ils lui ont résisté ;
Et sʼils ont subi tant de peines,
Cʼest par leur propre iniquité.
24. Pourtant, dans sa compassion,
Dieu, regardant sa nation,
Se souvint de son alliance ;
Pour eux il sʼest laissé fléchir,
Selon sa grande bienveillance
Il a daigné leur revenir.
25. Il adoucit pour eux les coeurs
De leurs plus durs persécuteurs.
Notre Dieu, sauve-nous encore
Et, du milieu des nations,
Rassemble-nous pour quʼon tʼadore
En glorifiant ton saint nom !
26. Louange, hommage solennel
Au Seigneur, le Dieu dʼIsraël
Dans lʼinfini des temps, sans cesse !
Par vous tous, quʼil soit répondu :
Amen ! A Lui, force, sagesse,
Honneur en tous lieux soient rendus !
Psautier de Genève (1998)
Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.