Cantique pour célébrer la miséricorde et la fidélité de Dieu. Il a gratuitement élu la famille d'Abraham et a continué sans cesse ses grâces envers elle. On doit comprendre, comme il est déclaré ici, que l'œuvre de Dieu engage ceux qui ont tant reçu de Lui à le servir et à garder tout l'enseignement de sa parole.
Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1562
Communiquez la vraie sagesse ;
Que son saint nom soit proclamé,
Parmi les nations semez
Le témoignage précieux
De tous ses gestes merveilleux.
2. Pour tout miracle, ô Dieu de vie,
Nous entonnons la psalmodie
Quiconque lʼhonore et le craint
Dois sʼégayer en son nom saint.
Toi qui cherches le Tout-Puissant,
Sois heureux en le bénissant.
3. Tournez-vous vers sa force immense,
Sans arrêt cherchez sa présence.
Que ses haut faits soient rappelés,
Ses miracles considérés ;
Annoncez tous les jugements
Quʼil prononce équitablement.
4. Vous, la race perpétuelle
DʼAbraham, son humble fidèle,
Enfants du bon Jacob issus,
Le choix de Dieu vous a élu ;
Lui dont le règne est en tout lieu
Veut toujours rester votre Dieu.
5. Il se souvient sans défaillance
De cette éternelle alliance
Promise à notre parenté,
Jusquʼau millième degré,
Cet accord tel quʼil lʼarrêta,
Quʼavec Abraham il traita.
6. Je dis lʼalliance jurée
Pour Isaac, puis assurée
A Jacob, en sorte quʼelle est
Un très ferme et très sûr arrêt ;
Il fit donc avec Israël
Un vrai traité perpétuel.
7. Voici, dit-il, votre héritage,
Le lot que je donne en partage
A toi, puis à tes descendants,
Cʼest le pays de Canaan.
Mais ils étaient en grands dangers,
Peu de gens, et tous étrangers.
8. De lieux en lieux, ils cheminèrent,
Dʼun peuple à lʼautre ils arrivèrent,
Sans que Dieu permette un moment
Quʼon les opprime impunément ;
Par amour pour eux quelquefois
Il a puni de puissants rois.
9. Je défends, dit-il, quʼon maltraite
Un de mes oints, un seul prophète.
Ensuite il fit venir la faim
Car il priva les gens de pain,
Mais son peuple, lui, fut pourvu
Dʼun avant-coureur quʼil élut.
10. Cʼest Joseph, par ingratitude
Vendu en dure servitude,
Le cou ferré dans un collier
Et traînant les chaînes au pied,
Jusquʼau temps, au jour désigné
Que Dieu lui-même avait fixé.
11. Quand la divine Providence
Lʼeut éprouvé dans la souffrance,
Le roi siégeant dans sa maison
Fit sortir Joseph de prison ;
On conduisit le serviteur
De Dieu chez ce dominateur.
12. De serviteur, il le fit maître,
Au plus haut rang qui pouvait être,
Et ses sujets, grands ou petits,
Lui furent tous assujettis,
Pour donner bonne instruction
Aux sages de la nation.
13. Or Israël fit son entrée
En Egypte, et dans la contrée
De Cham le bon Jacob logea.
Dieu bénit et multiplia
Son peuple auquel ses ennemis
Furent de plus en plus soumis.
14. Mais Dieu tout-puissant et tout sage
Débrida leurs instincts sauvages ;
Leur coeur jaloux fut animé
Contre son peuple bien-aimé.
Ils infligèrent mille maux
A tous ses serviteurs loyaux.
15. Alors Dieu prit à son service
Et bientôt envoya Moïse ;
Il choisit de plus Aaron.
Ensemble ils eurent mission
De faire en Cham par son pouvoir
Des signes terribles à voir.
16. Il envoya là des ténèbres
Des plus obscures et funèbres.
Les deux frères sans résister
Accomplissaient sa volonté.
En sang il changea les ruisseaux,
Tua les poissons dans leurs eaux.
17. Le pays grouilla de grenouilles,
Qui sʼen vont partout et qui souillent
Même les chambres de leurs rois.
Dieu donne un ordre, et cette fois
Mouches et moucherons divers
Volèrent partout dans les airs.
18. Pour pluie il leur donna la grêle
Avec la foudre, pêle-mêle,
Frappa leurs vignes, leurs figuiers,
Rasa les bois de leurs quartiers ;
Il appela les hannetons,
Les sauterelles à foison.
19. Partout lʼherbe verte est mangée,
Plus de fruits, la terre est rongée.
Puis il frappa les premiers-nés,
La fleur de leur virilité.
Il fit sortir son peuple alors
Avec de lʼargent et de lʼor.
20. Et ses tribus furent fidèles,
Nul ne fléchit au milieu dʼelles.
Ceux dʼEgypte étaient pour leur part
Bien contents de voir ce départ
Car la frayeur quʼils avaient dʼeux
Les avaient rendus tous peureux.
21. Pour couvrir le peuple, une nue
Parmi le ciel fut étendue ;
Une flamme brillait la nuit
Afin quʼIsraël fut conduit.
Et même encore, quand on voulut
Avoir des cailles, il en plut.
22. Il les combla du pain céleste,
Mais contre la soif on proteste ;
Dʼun roc, il fit les eaux couler,
Leurs flots par les déserts rouler ;
Nʼoubliant pas ce quʼil a dit,
Ni Abraham qui lʼa servi.
23. Il mit son peuple sur la voie
Où ses élus remplis de joie
Allaient en chantant ses hauts faits.
Il les fit jouir de la paix,
Enrichis des possessions
Et du travail des nations.
24. Afin quʼavec reconnaissance
Ils gardent bien son alliance,
Respectant scrupuleusement
Son précieux commandement.
Nous aussi, dʼun chant solennel
Louons à jamais lʼEternel !
Nous entonnons la psalmodie
Quiconque lʼhonore et le craint
Dois sʼégayer en son nom saint.
Toi qui cherches le Tout-Puissant,
Sois heureux en le bénissant.
3. Tournez-vous vers sa force immense,
Sans arrêt cherchez sa présence.
Que ses haut faits soient rappelés,
Ses miracles considérés ;
Annoncez tous les jugements
Quʼil prononce équitablement.
4. Vous, la race perpétuelle
DʼAbraham, son humble fidèle,
Enfants du bon Jacob issus,
Le choix de Dieu vous a élu ;
Lui dont le règne est en tout lieu
Veut toujours rester votre Dieu.
5. Il se souvient sans défaillance
De cette éternelle alliance
Promise à notre parenté,
Jusquʼau millième degré,
Cet accord tel quʼil lʼarrêta,
Quʼavec Abraham il traita.
6. Je dis lʼalliance jurée
Pour Isaac, puis assurée
A Jacob, en sorte quʼelle est
Un très ferme et très sûr arrêt ;
Il fit donc avec Israël
Un vrai traité perpétuel.
7. Voici, dit-il, votre héritage,
Le lot que je donne en partage
A toi, puis à tes descendants,
Cʼest le pays de Canaan.
Mais ils étaient en grands dangers,
Peu de gens, et tous étrangers.
8. De lieux en lieux, ils cheminèrent,
Dʼun peuple à lʼautre ils arrivèrent,
Sans que Dieu permette un moment
Quʼon les opprime impunément ;
Par amour pour eux quelquefois
Il a puni de puissants rois.
9. Je défends, dit-il, quʼon maltraite
Un de mes oints, un seul prophète.
Ensuite il fit venir la faim
Car il priva les gens de pain,
Mais son peuple, lui, fut pourvu
Dʼun avant-coureur quʼil élut.
10. Cʼest Joseph, par ingratitude
Vendu en dure servitude,
Le cou ferré dans un collier
Et traînant les chaînes au pied,
Jusquʼau temps, au jour désigné
Que Dieu lui-même avait fixé.
11. Quand la divine Providence
Lʼeut éprouvé dans la souffrance,
Le roi siégeant dans sa maison
Fit sortir Joseph de prison ;
On conduisit le serviteur
De Dieu chez ce dominateur.
12. De serviteur, il le fit maître,
Au plus haut rang qui pouvait être,
Et ses sujets, grands ou petits,
Lui furent tous assujettis,
Pour donner bonne instruction
Aux sages de la nation.
13. Or Israël fit son entrée
En Egypte, et dans la contrée
De Cham le bon Jacob logea.
Dieu bénit et multiplia
Son peuple auquel ses ennemis
Furent de plus en plus soumis.
14. Mais Dieu tout-puissant et tout sage
Débrida leurs instincts sauvages ;
Leur coeur jaloux fut animé
Contre son peuple bien-aimé.
Ils infligèrent mille maux
A tous ses serviteurs loyaux.
15. Alors Dieu prit à son service
Et bientôt envoya Moïse ;
Il choisit de plus Aaron.
Ensemble ils eurent mission
De faire en Cham par son pouvoir
Des signes terribles à voir.
16. Il envoya là des ténèbres
Des plus obscures et funèbres.
Les deux frères sans résister
Accomplissaient sa volonté.
En sang il changea les ruisseaux,
Tua les poissons dans leurs eaux.
17. Le pays grouilla de grenouilles,
Qui sʼen vont partout et qui souillent
Même les chambres de leurs rois.
Dieu donne un ordre, et cette fois
Mouches et moucherons divers
Volèrent partout dans les airs.
18. Pour pluie il leur donna la grêle
Avec la foudre, pêle-mêle,
Frappa leurs vignes, leurs figuiers,
Rasa les bois de leurs quartiers ;
Il appela les hannetons,
Les sauterelles à foison.
19. Partout lʼherbe verte est mangée,
Plus de fruits, la terre est rongée.
Puis il frappa les premiers-nés,
La fleur de leur virilité.
Il fit sortir son peuple alors
Avec de lʼargent et de lʼor.
20. Et ses tribus furent fidèles,
Nul ne fléchit au milieu dʼelles.
Ceux dʼEgypte étaient pour leur part
Bien contents de voir ce départ
Car la frayeur quʼils avaient dʼeux
Les avaient rendus tous peureux.
21. Pour couvrir le peuple, une nue
Parmi le ciel fut étendue ;
Une flamme brillait la nuit
Afin quʼIsraël fut conduit.
Et même encore, quand on voulut
Avoir des cailles, il en plut.
22. Il les combla du pain céleste,
Mais contre la soif on proteste ;
Dʼun roc, il fit les eaux couler,
Leurs flots par les déserts rouler ;
Nʼoubliant pas ce quʼil a dit,
Ni Abraham qui lʼa servi.
23. Il mit son peuple sur la voie
Où ses élus remplis de joie
Allaient en chantant ses hauts faits.
Il les fit jouir de la paix,
Enrichis des possessions
Et du travail des nations.
24. Afin quʼavec reconnaissance
Ils gardent bien son alliance,
Respectant scrupuleusement
Son précieux commandement.
Nous aussi, dʼun chant solennel
Louons à jamais lʼEternel !
Psautier de Genève (1998)
Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.