Psaume 28. O Dieu, ma haute forteresse

Le prophète, consterné de voir Dieu déshonoré par les méchants, prie pour sa délivrance. Il demande leur châtiment, et recommande avec confiance tous les fidèles à Dieu.

Théodore de Bèze (1998) – Genève, 1551


1. O Dieu, ma haute forteresse,
C’est à Toi que mon cri s’adresse !
Si tu restais dans le silence
Mon désarroi serait immense,
Et je pourrais me comparer
A ceux que l’on doit enterrer.

2. Entends ma voix lorsque je crie,
Et quʼà mains jointes je te prie
En ton saint lieu. Veuille répondre,
Mon Dieu, et ne pas me confondre
Avec ceux dont le seul plaisir
Est de penser à mal agir.

3. Leur bouche parle de concorde,
Mais leur coeur à tout mal sʼaccorde.
Paye-les selon leur mérites
Et leurs intentions maudites ;
Oui, que chacun dʼeux soit traité
Ainsi quʼil lʼaura mérité.

4. Puisquʼils se sont prétendus sages
Sans considérer ses ouvrages,
Sans tâcher dʼavoir connaissance
Des hauts effets de sa puissance,
Dieu ne veut pas les élever,
Nous les verrons tous sʼécrouler.

5. Loué soit Dieu que ma prière
A touché dans son sanctuaire,
Mon bouclier, ma citadelle,
Le salut de tous les files !
En Dieu mon coeur sʼest réjoui ;
Mon cantique est monté vers Lui.

6. Dieu conserve son peuple en vie,
Il lʼaffermit en son messie.
Sauve ton peuple, et dʼâge en âge
Fais du bien à ton héritage ;
Sois toujours le berger, Seigneur,
Qui porte lʼagneau sur son coeur.

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.