Psaume 14. L’homme insensé en son cœur dit et croit

Tout est plein d'infidèles. Leur mentalité corrompue est décrite, leur ruine souhaitée et prédite, et la délivrance du peuple de Dieu attendue.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542 / Lyons, 1551


1. L’homme insensé en son cœur dit et croit :
« Il n’y a pas de Dieu ! » Toute sa vie
Est corrompue et ses actes dévient.
Non, pas un seul ne marche vraiment droit,
Ni toi, ni moi.

2. Dieu du haut ciel a regardé ici
Tous les humains en sa pleine science ;
Voit-il quelquʼun qui ait lʼintelligence,
Et dont le coeur ait pour premier souci
De plaire à Lui ?

3. Au monde entier, il trouve que chacun
Sʼest fourvoyé sur des chemins damnables,
Que tous se sont rendus abominables ;
Faisant le bien, il ne sʼen trouve aucun,
Non, pas même un.

4. Quels sens ont-ils tous ces pernicieux ?
Ils font le mal, et jamais ils ne changent ;
Mon pauvre peuple est donc le pain quʼils mangent.
Sans conscience, ils sont insoucieux
Du Dieu des cieux.

5. Mais tôt ou tard les méchants trembleront,
Epouvantés du remords de leur crime,
Quand lʼEternel de son trône sublime
Exaucera ceux qui le serviront
Et lʼaimeront.

6. Ah, malheureux vous qui vous employez
A vous moquer de lʼintention bonne
Que lʼImmortel au pauvre affligé donne,
Parce quʼils sont sur Lui tous appuyés,
Vous en riez.

7. Oh, quand enfin de Sion sortira
Pour Israël la pleine délivrance,
Quand Dieu mettra le terme à sa souffrance,
Alors la joie en Jacob règnera,
Tout fleurira.

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Editions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.