Psaume 10. Pourquoi, Seigneur, restes-tu si lointain

Cette prière est un appel au secours contre les pervers, nuisants et malicieux hommes qui, par ruse et par force, oppriment les bons et les plus faibles. Ce psaume décrit aussi l'orgueil et les procédés des mal-vivants.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542 / Genève, 1551

1. Pourquoi, Seigneur, restes-tu si lointain
Et comme absent du monde qui se perd ?
Te caches-tu derrière le destin
Quand nous souffrons un véritable enfer ?
Les pauvres sont les jouets des pervers ;
Sur l’ambitieux qui fait tourner la roue,
Fais retomber les manœuvres qu’il joue.

Psaume 9. De tout coeur, je t'exalterai

Chant triomphal par lequel David rend grâce à Dieu pour une grande victoire. Puis il magnifie la justice divine qui venge les siens en temps et lieu.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542 / Lyons, 1547


1. De tout cœur, je t’exalterai,
Seigneur, et je raconterai
Toutes tes œuvres sans pareilles
Qui sont de si grandes merveilles.

Psaume 8. O notre Dieu et Seigneur adorable (1998)

Avec une grande admiration, David célèbre ici la merveilleuse puissance du Créateur de toutes choses, et la grande bonté dont il a daigné user envers l'homme, l'ayant fait tel qu'il est.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève / Genève, 1551


1. O notre Dieu et Seigneur adorable,
Combien ton nom est grand et admirable
Par tout ce val terrestre spacieux, (a)
Et ta puissance a dépassé les cieux !

Psaume 3. Seigneur que d'ennemis

David, assailli par une puissante armée, s’émeut, puis il prend une si grande assurance en Dieu qu’après l’avoir imploré, il est certain de la victoire.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, 1539 / Genève, 1551

1. Seigneur que d’ennemis
Contre moi se sont mis
Et d’un seul coup se dressent !
Que de gens qui semblaient
Avec moi vivre en paix
De tout côté me blessent !
Beaucoup parlent de moi
En attaquant ma foi
Pour augmenter ma peine,
Disant : « Il est exclu
Par Dieu de tout salut,
Et sa prière est vaine ».

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Psaume 47. Frappez dans vos mains

Cantique de réjouissance, chanté quand l’arche fut déposée à Jérusalem. Elle était le témoignage de l’alliance faite avec le Seigneur, et la figure de la venue de Jésus-Christ dans son Eglise, assurant la réconciliation de Dieu avec les hommes. Le prophète révèle de plus qu’en cette alliance seront compris non seulement les Juifs, mais aussi les empires et les puissants royaumes de la terre qui reconnaîtront le vrai Dieu comme leur souverain Seigneur et Roi.

Théodore de Bèze (1998) - Genève, 1551


1. Frappez dans vos mains, Vous tous les humains !
Venez applaudir, Faites retentir
Le nom solennel De Dieu, l’Eternel !
Tremblez à la fois De crainte et de joie :
Dieu, le grand Roi, fait Sentir en effet
Sa force à travers L’immense univers.

Psaume 7. Mon Dieu, mon unique espérance

Pendant la grande persécution de Saül, David prie pour sa délivrance ; il met en avant son innocence, souhaite le royaume qui lui a été promis et la confusion de ses adversaires. Finalement, il prévoit que ceux-ci périront par leur propre glaive, et il en loue Dieu.

Clément Marot (1998) - Strasbourg, Genève, 1542 / Genève, 1551


1. Mon Dieu, mon unique espérance,
J’attends de Toi la délivrance,
Sauve-moi des cruelles mains
De tant d’ennemis inhumains ;
De peur que leur chef ne m’attrape,
Qu’il ne m’arrête et qu’il ne frappe,
Comme un lion dans sa fureur,
Sans que je trouve un défenseur.

Préface

Mis en rime par le poète Clément Marot et le réformateur Théodore de Bèze entre 1539 et 1562, les cent-cinquante psaumes de la Bible furent mis à la disposition des Églises réformées pour le chant liturgique du culte protestant. La version définitive du psautier fut publiée en 1587.

Psaume 103. Sus, louez Dieu, mon âme, en toute chose

Il chante les grandes et diverses bontés de Dieu envers les hommes ; puis invite et eux et toutes choses crées, à lui donner louange et gloire.


1. Sus, louez Dieu, mon âme, en toute chose,
Et tout cela qui dedans moi repose,
Louez son Nom très saint et accompli.
Présente à Dieu louanges et services,
Ô toi, mon âme, et tant de bénéfices
Qu’en as reçu, ne les mets en oubli.

Psaume 84. Ô Dieu des armées, combien

Le Prophète reconnait que la plus grande félicité qu’on puisse souhaiter en ce monde, est d’habiter en l’Église de Dieu, pour l’adorer et le servir; par quoi il déplore sa condition, de ce qu’il en est exclu, priant d’être restitué.


1. Ô Dieu des armées, combien
Le sacré tabernacle tien
Est sur toutes choses aimable,
Mon cœur languit, mes sens ravis
faillent après tes parvis,
Ô Seigneur Dieu très désirable;
Bref, cœur et corps vont s’élevant
Jusques à toi, grand Dieu vivant.