Psaume 46. Dès qu’adversité nous offense

Les fidèles chantent ici la confiance et la paix qu’ils ont au milieu de tous les périls, puisqu’ils ont Dieu pour leur garde.

Clément Marot (1998) – 1543 / Genève, 1551


1. Dès qu’adversité nous offense,
Dieu nous est appui et défense.
Nous l’avons expérimenté,
Jamais son concours n’a manqué.
Nous n’aurions ni crainte ni doute
Quand la terre tremblerait toute,
Quand les montagnes fendraient l’air
Pour basculer au fond des mers.

2. Quand on verrait les eaux profondes
Bruire, écumer, enfler leurs ondes,
Quand leur pouvoir ferait trembler
Les rochers pour les ébranler,
Nous traverserons cette épreuve.
Tous les ruisseaux de notre fleuve
jouiront cette cité
Que le Seigneur daigne habiter.

3. Il est certain quʼau milieu dʼelle
Dieu fait sa demeure éternelle ;
Jamais rien ne lʼébranlera
Dieu, le matin, la soutiendra.
Contre nous des peuples grondèrent
Et des royaumes sʼébranlèrent ;
Au bruit des voix lʼair se fendait
Et sous eux la terre fondait.

4. Mais le Dieu souverain des armes
Fut avec nous dans ces alarmes ;
Le Dieu de Jacob, le Dieu fort
Nous fait échapper à la mort.
Venez, contemplez en vous-mêmes
Les oeuvres du Seigneur suprême ;
En ces lieux terrestres voyez
Comment il les a nettoyés.

5. Il éteint la cruelle guerre
A la surface de la terre,
Et détruit ses engins odieux.
Arrêtez, dit-il, Je suis Dieu !
Sortez enfin de lʼinconscience,
Et reconnaissez ma puissance ;
Soyez soumis au Souverain
Qui donne la paix aux humains.

6. Oui, le Dieu souverain des armes
Est avec nous dans ces alarmes ;
Le Dieu de Jacob, le Dieu fort
Nous fait échapper à la mort.

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec autorisation.