Psaume 34. Je n’arrête jamais

David, ayant échappé à Achis (1 Samuel 21), composa ce psaume dans lequel chaque verset correspond à une lettre de l’alphabet hébreu. Il témoigne ainsi de l’immense bonté de Dieu. Psaume de singulière consolation.

Théodore de Bèze (1998) – Genève, 1551


1. Je n’arrête jamais
De bénir le nom du Seigneur,
Ma voix s’élève en son honneur ;
Le temps que je vivrai
Je n’ai d’autre plaisir
Que de le voir glorifié,
Et tout bon cœur humilié
Pourra s’en réjouir.

2. Avec moi, louez Dieu
Vous souvenant de tous ses dons ;
De mieux en mieux chantons son Nom
Tous en ce même lieu.
Mon Dieu mʼa entendu
Quand de bon coeur je lʼai cherché ;
De mon angoisse il mʼa tiré,
Car il mʼa répondu.

3. Qui le regardera
Sʼen trouvera tout éclairé,
Son front nʼest pas déshonoré,
Il ne rougira pas.
Le pauvre lʼappelait
Dans son souci ; Dieu lʼexauçant
Lʼa sauvé par son bras puissant,
Il a guéri ses plaies.

4. Les anges ont planté
Leur camp tout alentour de ceux
Qui craignent Dieu, veillant pour eux
Et pour leur sûreté.
Voyez donc aujourdʼhui
Et goûtez sa grande douceur.
Combien lʼhomme est heureux et sûr
Qui se fonde sur Lui !

5. Craignez le Dieu très-haut,
Vous dont le coeur est pur et saint,
Car à tout homme qui le craint
Rien ne fera défaut.
Le lion affa
Bien souvent ne trouvera rien,
Mais le Seigneur comble de biens
Ceux qui lʼont recherché.

6. Vous, enfants bienheureux,
Venez mʼécouter en ce lieu ;
Vous enseigner à craindre Dieu,
Cʼest tout ce que je veux.
Que souhaitent vos coeurs ?
Aimez-vous la vie avant tout,
sirez-vous un temps plus doux
Et des jours de bonheur ?

7. Respecte ton prochain,
Garde ta langue de mentir,
Tes lèvres dʼoù ne doit sortir
Rien qui blesse quelquʼun.
Fuis le mal, fais le bien,
Cherche et poursuis la paix ici,
Car Dieu voit et entend celui
Qui cherche à faire bien.

8. Dieu tient les yeux fixés
Sur les méchants, sur leurs méfaits
Afin que du monde à jamais
Leur nom soit retranché.
Les justes dans leurs maux
Ont crié vers Dieu qui les voit ;
Il les guérit, il les reçoit
Leur donnant le repos.

9. Près des coeurs désolés
Le Seigneur volontiers se tient,
Et très volontiers il soutient
Les esprits accablés.
Celui qui marche droit
Aura mille maux ici-bas,
Mais le Seigneur lʼen tirera,
Si grand que son mal soit.

10. Car sʼil est exposé,
Il a un tel garde du corps
Que de ses os faibles ou forts
Pas un seul nʼest brisé.
Mais toujours le méchant
Au feu quʼil attise périt ;
Lʼennemi du juste est puni
Et tombe sur-le-champ.

11. L’Eternel sauvera
Tout cœur qui bat pour le servir.
Place en ses mains ton avenir,
Tu ne périras pas.

Psautier de Genève (1998)


Les Psaumes de David. Clément Marot. Adaptation en français actuel par Marc-François Gonin. ISBN 2-911069-29-3. Éditions VIDA. 1998. Reproduit avec permission.